Il fallut qu'elle vît la discorde civile
Secouer son flambeau sur les toits de la ville
Et joindre sa fureur à la guerre étrangère ;
Il fallut qu'elle vît l'horrible harengère
Haranguer le bas peuple et la tourbe servile,
Et de la halle au blé jusqu'à l'hôtel de ville
Refluer le hoquet de l'odieuse mégère :
Pour qu'elle vît venir merveilleuse et légère,
Par les chemins de ronce et de frêle fougère,
Pliant des beaux drapeaux comme une humble lingère ;
Gouvernant sa bataille en bonne ménagère,
Traînant les trois Vertus dans quelque fourragère,
Vers l'antique vaisseau la jeune passagère.
Charles Peguy, Les Tapisseries.
Vous l'aurez compris, il est question de tapisserie aujourd'hui. Des couches et des couches de tapisseries accumulées sur les murs depuis des années. J'en ai trouvé une qui doit dater des Gobelins...
On est sur le palier et dans le couloir du deuxième étage depuis deux jours, avec Mila. Rappelez-vous, avant, ça avait cette gueule là :
C'est le même endroit du couloir sur les deux photos. C'est marrant comme ça peut avoir l'air en bon état de loin. Non ?
Maintenant, ça a l'air de ça :
Les morceaux de bois que vous voyez sur les photos étaient cachés sous la tapisserie. Il y en a dans toute la cage d'escalier, et c'est vraiment pas mal. On va enduire de part et d'autre, et on va les laisser à vue. Avec un bon camembert, du beurre salé, et un petit crachin dehors, on pourra se croire facilement en Normandie. Coooool.
Allez, à demain peut-être...
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